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Mes 72h d'accouchement.

Après une grossesse compliquée (que je détail dans un autre article), j'ai eu également un accouchement des plus douloureux, 3 jours, un vrai calvaire. Le fait d'avoir du diabète gestationnel m'a fait avoir la joie et la douleur d'être déclenché par mèche. Avec mon gynécologue, nous avons convenue qu'il était mieux pour moi et ma fille de déclencher l'accouchement. Les jours avant la date fatidique j'ai fait des randonnées dans les montagnes, de l’acupuncture et toutes les techniques possible et inimaginable pour essayer d'accoucher naturellement... AUCUN résultat pour moi !!! j'appréhendait énormément, ma sage-femme libérale me disait que ça prend du temps parfois...

Le 21 mai 2017, 8h00, j’arrive à l’hôpital. La sage-femme me fait remplir le dossier, m’installe dans la salle d’accouchement puis me pose la mèche imbibée d'un produit qui est censé ouvrir le col et déclencher l'accouchement. Je reste trois heures en observation dans cette pièce, avec un monitoring pour vérifier que ma fille supporte bien cette mise à la porte lol. Les sages-femmes viennent régulièrement vérifier les constantes et regardent si la mèche est toujours en place. Au bout de ses trois heures on m’installe dans ma chambre, je suis ravi de voir le berceau dans lequel ma fille va passer ses premières nuits et je regarde tous les petits échantillons de la boite rose offerte par la maternité.

13h00, je retourne en salle d'accouchement pour refaire un monitoring, RAS, malheureusement mon col n'a toujours pas bougé malgré les contractions... pas de panique ça peut prendre 24h !!!

15h00, les contractions deviennent de plus en plus douloureuses. Jusqu’au lendemain 9h, je dois me rendre toutes les 3 heures en salle d'accouchement pour un monitoring et pour vérifier mon col. Malheureusement celui-ci ne bouge pas du tout et visiblement ma fille ne veut pas sortir, elle commence à me le faire s'avoir à coup de pied dans les côtes. Entre ça et les contractions, je commence à ne plus en pouvoir.

A 20h00 j'ai des contractions toutes les 3 minutes, tellement forte qu'elle ne s'affiche pas entièrement sur le monitoring. Je vous laisse imaginer la douleur. Mais je suis heureuse, je me dis que le travail a commencé et qu'il n'y a que quelques heures qui me sépare de ma poupette, (mais en fait pas du tout la mèche ne fait absolument pas l'effet escompté et mon col ne bouge pas d'un poil). La douleur est tellement forte que je fini par être perfusé avec un dérivé de morphine. Les sages-femmes gardent espoirs et me disent que, d'ici demain matin, ma poupette serra dans mes bras.

Le 22 mai 2017, 9h00, après une nuit de pleure et de douleur je me rends en salle d'accouchement pour encore vérifier mon col et faire un monitoring. Bonne nouvelle, ma poupette vas bien, mais la mauvaise c'est que mon col n'a toujours pas bouger. J'en viens à me demander si elle va sortir un jour. Mon dossier passe en commission et la sage-femme reviens vers pour me dire que l'on ne va pas passer au déclenchement par gèle, n'y par perfusion car mon col ne bouge pas et ce serrais un risque d'avoir une détresse fœtale s'ils ne font pas effet. Allez, c'est reparti pour la dépose et la repose d'une mèche. A force de passage j'ai très mal au col et au vagin... par délicatesse la sage-femme met du lubrifiant mais les contractions sont tellement fortes que je ne parviens pas à détendre cette partie de mon anatomie... Elle appel sa collègue, une sage-femme bouchère, qui y vas sans lubrifiant et qui me griffe à travers ses gants l’intérieur du vagin. Certes la nouvelle mèche est placée mais elle m'a fait extrêmement mal en l’effectuant. On me redonne en perfusion du dérivé de morphine, les contractions sont insoutenables, mon corps réagis très mal au produit. On me dit de prendre mon mal en patience malgré le fait que je sois la depuis 2 jours... Vue que ma fille va bien et que mon col ne bouge pas ils ne veulent pas changer de mode de déclenchement. La journée passe, mon col n'a bougé qu'un demi doigt. La nourriture est dégoûtante, je suis épuisé car les contractions rapprochées et la douleur m’empêche de dormir.... Je commence a perdre espoir, heureusement mon Mari est avec moi et il me soutien du mieux qu'il peut.

A 20h je redemande le dérivé de morphine, mes contractions son encore plus forte au point que je ne tiens plus sur mes jambes. J'en ai la nausée mais visiblement la sage-femme bouchère qui est de garde s'en contre fiche. La 2 nuit fût insoutenable, il met impossible de dormir, je n'ai jamais eu aussi mal de toute ma vie. Le ballon d'accouchement me sauve la vie, il soulage un peut les douleurs et les coups de bébé. Mon mari dort toutes les nuits avec mois sur ce fauteuil inconfortable, nous qui voulions qu'il se repose à la maison pour prendre le relais quand nous allions rentrer avec bébé de la maternité.

Le 23 mai 2017,

8h00, de retour dans la salle d'accouchement pour le monitoring et le check-up de ce qu'il me reste de vagin (tellement gonflé à cause de l'autre bouchère, que je souffre le martyr à chaque fois que quelqu'un y touche), la sage-femme du jour me dit que mon col est au même stade qu'hier. La réunion du matin a conclu que, malgré la douleur intense, on reste avec une nouvelle mèche pour la journée (Encore ? purée ils se fichent de moi ce n’est pas possible je suis au bout de ma vie, il me faut des forces pour accoucher, ils sont fous !!!)

Je me mets à pleurer toutes les larmes de mon corps, la suppliant de faire quelque chose, une autre sage-femme finie par venir me faire une séance d'acupuncture pour détendre mon col (La 8 ème pour moi depuis 2 semaines) mais rien n'y fait, ça ne fonctionne pas. Je redemande une poche de dérivé de morphine car celle que j'ai est vide, la sage-femme me la refuse car cela fait déjà 4 poches depuis que je suis là. Je pleure de plus belle, je suis au bout de ce que je peux endurer.

10h00, elle me dit qu'elle va voir ce qu'elle peut faire pour moi. Elle part demander au médecin de me déclencher autrement car elle voie sur mon visage, la douleur et la détresse. Sa collègue vient pour me donner une perfusion de Spasfon, Je me lève pour faire des cercles avec mon bassin sur le ballon car il n'y a que ça qui me soulage un peut. Et au moment de mettre le pied à terre j'ai l'impression de me faire pipi dessus, vient ensuite une douleur encore plus forte que ce que subis depuis 2 jours une contraction monstrueuse, à ce moment-là je sais que ce que je vie de subir n'étais qu'un amuse-bouche.

La sage-femme revient pour me dire que l'on continue avec la mèche, elle baisse la tête et se rend compte que ce n'est plus la peine.

C'est la poche des eaux qui c'est rompu, je vais enfin accoucher. Les contractions sont tellement forte qu'elle en est surprise, elle prépare tout le matériel pour m'accoucher, Elle ne c'était pas occupée de moi les jours d'avant mais c'est celle qui me rassure le plus. Elle me motive et me dis que je suis courageuse d'avoir subis 3 jours intensif pour donner la vie....

11h00, elle regarde mon col, il est à 3, elle appel l’anesthésiste, il arrive aussi aimable qu’un port de prison. Il me pose la péridurale puis retourne à ses occupations. Les contractions ce distance car je n'ai plus de mèche mais elles s’intensifient, visiblement il me la mal posé car je sens tout. La sage-femme l'appel, il lui dit d'augmenter l'administration manuellement, elle s'exécute, 10 minutes plus tard je sens tout d'un seul côté, visiblement il a mal posé la perfusion. Elle me décale pour que le produit agisse partout et enfin je ne sens plus de douleur.

13h00, il est à 5. Mon mari lit un bouquin et moi je discute avec ma famille et mes amis par téléphone. La péridurale c'est la vie et j'en remercie son créateur.

15h00, je tremble de froid et je ne me sens pas bien du tout, la sage-femme prend régulièrement ma température mais apparemment tout vas bien de ce côté-là. Avec les jours passé on se dit que c'est surement normal et que mon corps est épuisé

16h30, je claque des dents et transpire, ma fille part en tachycardie a 210 bâtiment par minutes, Anne-Marie (la sage-femme) comprend que quelque chose ne va pas, elle change de thermomètre et voie que j'ai 40 de fièvre, elle regarde mon col et sent que ma fille ne va pas tarder, elle le dit à mon mari et c'est à son tour d'avoir un coup de chaud. Il réalise qu'il va être papa et ça lui en fait tourner la tête. Elle me dit qu'on ne peut pas attendre plus car sinon c'est césarien et qu'il me reste 45 mins pour accoucher avant qu'elle n'appel le gynécologue.

17h00 Je commence à pousser mais rien n'y fait, bébé ne veut pas sortir. D'après la sage-femme j'ai un périnée de sportive (lol)

Après 30 minutes je me rends compte qu'il faut vraiment que je me dépêche a la faire sortir, là je décide de poussé pendant et entre les contractions. 37 min plus tard, on voie bien la tête, j'ai réussi à la bloqué c'est super je vais éviter la césarienne. A 40 min la sage-femme glisse 2 doigts de chaque main et lui passe en dessous des oreilles pour l'aider à sortir. Elle la tire et la : délivrance. Elle sort de tout son corps à

17h43, la sage-femme la pose sur moi, et je me mets à pleurer de joie et de fatigue. Enfin mon bébé est là, il était temps !

Je lui fais la tétée de bienvenue et la garde au chaud contre moi le temps que la sage-femme me fasse les 20 points ....

J’en ressort avec également un œdème de la taille de mon point et des points interne et externe.

La puéricultrice vient la récupérer et elle lui donne avec papa les soins du nouveau née, la pèse et l'habille.

La taille et le bain ne seront fait que le lendemain.

Pour être honnête il m’a bien fallu 2 ou 3 jours pour bien réaliser que c'était mon enfant et ça pour toujours. Qu'il allait falloir que je sois forte quoi qu'il arrive et ce, jusqu'à la fin de ma vie, pour ne jamais l'inquiétée et pour qu'elle puisse sentir que je serais forte et auprès d'elle coûte que coûte.

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